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g guillaume paumier

Rencontres Wikimedia 2010

« GLAM-WIKI » à Paris

Il y a quelques jours, j’ai assisté à la conférence « GLAM-WIKI (FR) » à Paris, dont l’objectif était de bâtir des relations et des partenariats entre le mouvement Wikimedia et le secteur culturel, qui partagent une mission de diffusion de la connaissance.

Cette conférence, appelée « Rencontres Wikimedia 2010 » en français, était la deuxième édition d’un colloque Wikimedia annuel qui se cherche encore (ce qui est naturel pour un évènement si jeune) ; le colloque précédent de 2007 visait davantage le monde universitaire et les « experts ».

« GLAM-WIKI » est le nom d’une séries de conférences, débutées en 2009 à Canberra (Australie), et suivie de celle de Londres il y a quelques semaines. Les institutions culturelles sont appelées « GLAM » dans le milieu, un acronyme pour galleries, libraries, archives and museums : galeries, bibliothèques, archives et musées. Je leur préfère le nom de « memory institutions », également utilisé en anglais.

Une conférence introductive efficace

Le programme était intéressant, en proposant de bonnes synthèses sur Wikipedia, Wikimedia, et quelques initiatives et partenariats réalisés pendant les dernières années. Il s’agissait de « panels » et de présentations (la traduction en français par  « tables rondes » est assez maladroite).

Même si, au final, le programme visait davantage les représentants des organismes culturels, certaines sessions m’ont également été utiles (en tant que bénévole Wikimédien, et d’employé de la Wikimedia Foundation), notamment celle sur les métadonnées. C’est un domaine que je n’ai pu qu’effleurer lors du Multimedia usability project, mais auquel j’espère pouvoir consacrer du temps en 2011.

D’autres présentations étaient d’excellente qualité, comme celle de Ian Padgham, du SFMOMA. Sa présentation originale mais efficace consistait d’une bande dessinée (par lui) et a été donnée un français impeccable, coloré et très drôle. Ce fut rafraîchissant après deux jours de présentations plus formelles.

La salle, dans les locaux de l’Assemblée Nationale, était particulièrement accueillante. Quelques détails logistiques, tels que l’absence de prises électriques, ou l’absence des horaires dans le « Programme » en téléchargement sur le site officiel, ont provoqué des frustrations. D’un autre côté, on nous a rachetés avec des macarons.

La traduction simultanée en anglais ou en français (selon que l’orateur parlait dans une langue ou dans l’autre) était apparemment de très bonne qualité et a permis à tous les participants de profiter de cette conférence bilingue.

Futures éditions : davantage de rencontres

Si j’avais un conseil à donner pour l’organisation d’un évènement similaire à l’avenir, ce serait de plus mettre l’accent sur l’aspect « rencontres ».

Je conçois parfaitement que ce type d’évènement ait été une première en France, et que par conséquent le but était davantage de « planter la graine » que de réellement tisser des liens et faire fructifier des partenariats. Il est donc normal qu’une approche « introductive » ait été choisie cette année. Les conseils qui suivent s’adressent donc principalement aux organisateurs des prochaines éditions.

Bien qu’ils aient semblé être en minorité, de nombreux Wikimédiens s’étaient déplacés pour assister à cette conférence, certains venus d’autres pays. Je trouve dommage qu’il n’y ait pas eu davantage d’opportunités de réelles rencontres et d’ateliers.

En comparaison, l’atelier Wikimedia de la conférence « Museums and the Web » en avril 2010 avait vraiment permis aux membres des deux communautés de se rencontrer, au travers de discussions en petits groupes sur des sujets particuliers.

L’absence de badges nominatifs n’a pas non plus facilité de réelles rencontres. Sans badge, difficile de démarrer une conversation avec un inconnu lors des pauses café, par exemple. Une liste des participants, comprenant leur affiliation et leur adresse e-mail (avec leur accord préalable) aurait également été bienvenue.

Par ailleurs, il n’est pas très pratique de devoir s’organiser soi-même pour déjeuner, surtout en une heure et quart (ramenés à moins d’une heure avec les retards accumulés), pendant que les « VIP » (organisateurs et intervenants) déjeunent à l’étage. Je pense qu’une large majorité des participants aurait accepté de participer financièrement en échange d’un déjeûner-buffet sur place, en particulier nos collègues non francophones.

En résumé, l’évènement était sympathique et assez utile, et j’espère voir de futures éditions avoir lieu qui permettront des rencontres plus concrètes.